PAROLES DE FEMME

(Paroles sans poids et fragiles, qui s’envolent dans la tourmente,

livrées aux caprices des interprètes, 

mais qu’importe,

elles se poseront bien un jour dans le Silence d’un cœur prêt pour le voyage.)

Le Corps de la Femme est Terre Sacrée, à l’image de la grande Terre Mère.

Il est source de Vie pour qui prend la peine de comprendre

et de recevoir avec un cœur et des yeux purs de toute velléité,

purs de toute demande.

Mais qu’en avez-vous fait, hommes puissants et avides de pouvoir ?

Pour assouvir vos fantasmes vous n’avez pas respecté la Divine Loi,

vous en avez instauré d’autres à la place.

Amour bafoué et névrosé ! Pâle copie exsangue, privé de tout élan,

mort avant d’avoir existé !

Qu’est devenue la Femme ?

Regardez notre planète, et vous aurez un aperçu.

L’Homme est à l’image de Dieu ;

il est créé pour féconder la Terre pour que naisse son Rêve.

Mais féconde t-on à coups de bulldozer ? d’engrais chimique ?

pioche et sexe en avant ?

Semeurs de mort, vous récoltez le désespoir, la douleur, la peur ;

le néant vous rattrape et plus vous avez peur, plus le néant vous grignote.

On peut extraire, rentabiliser, exploiter, exiger, se servir,

asservir et s’asservir…

A quel moment, avez-vous enlevé vos chaussures boueuses

avant de pénétrer dans cette Terre Sacrée ?

A quel moment, avez-vous écouté son murmure ?

Elle vous donnait pourtant tous ses secrets, toutes ses richesses,

il n’y avait qu’à écouter, cueillir, et recueillir,

tout était à portée de mains,

mais non il vous en fallait toujours plus et tout de suite,

ne pas savoir attendre et entendre le rythme des saisons,

ne pas savoir danser sur les chants mélodieux des éléments,

il vous a fallut essayer de les dompter,

de les dominer alors qu’ils étaient à votre service !

Vous avez préféré La tuer, la vider de son Essence,

pour ne plus entendre vos peurs

et ne pas reconnaître votre petitesse face au véritable AMOUR.

Quel pouvoir croyez-vous avoir hommes orgueilleux ?

oui vous dominez la matière, les femmes et les enfants,

vous menacez, vous dispensez vos caresses en guise de récompense.

Vous donnez et reprenez au gré de vos humeurs.

Bravo ! Grande est votre force. Vous régnez sur un bien petit royaume !

Vous ricanez, menacez, vous bluffez, humiliez et puis ? ? ? ?

Vous régnez sans partage sur un cheptel de femmes mecs,

aux ventres vides, stériles,

maquillés d’illusions pour vos bouches avides de faux plaisirs.

c’est cela votre rêve ? ? ?

Vous vous dites les plus forts, et puis ? êtes-vous plus heureux ?

la jouissance du fort est-elle si merveilleuse ?

Mieux vaut mettre en cage, bétonner, soumettre, faire comme si ! !

Allez femmes, allez Terre, mettez un sourire sur vos faces,

cela évitera de se poser la question de savoir

pourquoi elles sont si tristes !

Mettons du plastique en guise de pelouse pour ne plus la voir salie et polluée ! !

de fausses fleurs dans les vases avec des fausses odeurs

et on prend un air repu en bouffant chez Macdo !(j’allais dire chez Mac cho)

mais ça créé une illusion ;

alors réjouissons nous cela pourrait être pire et évitons de trop creuser

car on pourrait bien se retrouver en face de Ses entrailles et

de Sa colère sourde qui gronde tout au fond. Et ça fait peur !

Et si vous n’aviez rien compris, jusque dans vos fausses questions,

questions tout justes bonnes à se donner bonne conscience !

questions dont on n’a pas envie d’entendre les vraies réponses.

Tuer avant que d’être tué ! telle est votre devise !

la devise de la peur, du vide.

Et vous , hommes savants de tout bord,

qu’avez-vous fait de ce bout de terre qui vous a été confié?

Vous avez mis votre énergie dans quel genre de «  culture »

et qu’est-il devenu ?

Pourtant plus que tout autre, vous aviez les connaissances,

comme quoi les connaissances sans la Compréhension …

Oui les femmes ont mal au creux du ventre,

oui il n’a pu donner les fruits espérés et

oui vous n’avez pas eu envie de l’entendre!

mais c’est une histoire vieille comme notre planète .

Prendre avant que de comprendre est le symptôme de notre décadence,

avoir au lieu de recevoir nous coupe de l’espoir.

Et nous femmes, qu’avons nous fait ? devant ces agressions ?

Nous nous sommes soumises,

nous nous sommes maquillées,

nous avons oublié notre Mémoire, notre Féminité,

notre véritable Mission.

Tacitement nous nous sommes rendues coupables de meurtre,

nous avons cautionné l’amour bâtard,

tué nos enfants ;

sommes nous si lâches que nous avons perdu notre pouvoir d’Aimer.

Leurs peurs sont devenues nos peurs

nous les transmettons à nos enfants, c’est le SIDA ! ! !

Notre ventre est contaminé,

nous ne savons plus dire NON aux forces du néant.

Nous sommes devenues les ambassadrices de cette perversion,

au lieu d’être celui du Rêve d’Amour ! !

Par notre service auprès des hommes (servir pas avilir)

nous pouvons nous remettre au service de la Vie,

c’est par notre canal que nous tous pourrons retrouver

le sens de notre Humanité.

Nous sommes la Terre,

il est de notre devoir de la préparer à recevoir la semence

qui donnera des Hommes au service de Dieu,

pour qu’enfin fleurissent les prémisses du Jardin.

Rebellons-nous devant ce néant qui guette chacun et chacune d’entre nous,

redonnons Vie à l’Amour.

Que chacune dans le secret de son cœur, redécouvre sa richesse.

Le chemin est semé d’embûches,

de trompe-l’œil, d’illusions menteuses et perverses,

mais à chaque pas, à chaque cœur qui s’ouvre au Divin Soleil,

se profile l’arc-en-ciel, signe du Renouveau.

Il est temps de se relever et de suivre l’Etoile.

Prions petites sœurs, prions dans le silence de notre Nuit,

prions dans la cohue de la ville, prions dans nos campagnes…

pour que la Source d’Amour coule tel un fleuve fécond et salvateur

buvons à la fontaine qui jaillit du creux de notre cœur

pour qui veut la trouver.